Avancer a contre- courant : l’acces aux services des demandeurs d’asile a Quebec

Publié le : 23/05/2025

Qu’arrive-t-il aux personnes qui demandent l’asile une fois qu’elles arrivent à Québec ? Quels sont leurs besoins ? Quels services leur sont offerts ? Et surtout, comment parviennent-elles à y accéder… ou non ?

Une étude récente menée par Aline Lechaume, Stéphanie Arsenault, professeures à l’Université Laval et membres du RQ3i, s’est penchée sur ces questions cruciales. À travers des entrevues individuelles réalisées dans la région de Québec, les chercheures ont donné la parole aux personnes demandeuses d’asile pour comprendre, de l’intérieur, leurs parcours d’accès aux services.

Une fiche synthèse visuelle issue de cette étude est disponible sur notre site pour une diffusion large. Elle résume les constats majeurs de façon claire et accessible.

🔗 Télécharger la fiche synthèse – Regards sur la recherche no 1

Le constat est clair : ces personnes doivent souvent naviguer seules dans un labyrinthe de démarches administratives, de refus et d’obstacles invisibles.

L’étude montre que les personnes en demande d’asile font face à des difficultés majeures dans l’accès aux services les plus fondamentaux liés notamment à la Francisation, au logement, aux soins de santé, l’aide juridique, etc.

Pour comprendre l’ampleur des enjeux, les autrices mobilisent un modèle interculturel systémique, qui prend en compte l’ensemble des niveaux d’influence sur la vie des personnes : les institutions, les politiques, les réseaux sociaux, et les inégalités structurelles. Elles montrent que les personnes en demande d’asile activent surtout leur réseau personnel (amis, famille, connaissances) pour pallier l’absence de soutien institutionnel. Mais ce recours au microsystème crée un cercle vicieux d’isolement et de dépendance, réduisant les chances d’intégration à long terme.